Immobilier : ce qui va changer au 1er janvier 2025

Le secteur immobilier en France va connaître plusieurs modifications significatives à partir du 1er janvier 2025.
Ces changements toucheront divers aspects comme la location des logements, les aides à la rénovation, et les règles fiscales appliquées aux locations de courte durée.
Nous vous proposons ici une revue des prochaines évolutions pour préparer efficacement, que vous soyez propriétaires vendeurs, futurs acquéreurs ou locataires.

Interdiction de louer les logements classés G

Une des premières grandes mesures concerne les « passoires thermiques » classées G selon le diagnostic de performance énergétique (DPE). Dès le 1er janvier 2025, ces logements seront interdits à la location. Cette réglementation s’applique tant aux nouveaux baux qu’aux contrats renouvelés automatiquement. Les propriétaires devront donc effectuer une mise aux normes ou retirer leur bien du marché locatif.

Cette mesure vise à améliorer l'efficacité énergétique des habitations et réduire l'empreinte carbone. Depuis 2023, les biens consommant plus de 450 kWh/m² par an sont déjà exclus de la location, ce qui renforce la tendance vers des logements plus écologiques.

Nouvelle réglementation du Diagnostic de Performance Énergétique (DPE)

Un nouveau DPE devra être réalisé pour certains logements dès 2025. Cela concerne principalement ceux dont le diagnostic actuel n'est plus valide ou ne correspond pas aux nouvelles exigences énergétiques. Toutefois, pour les baux en cours et les reconductions tacites, refaire un DPE n'est pas obligatoire si l'ancien est encore valable.

Cette nouvelle obligation vise à garantir des évaluations précises de la consommation énergétique des biens immobiliers, orientant mieux les investisseurs et potentiels acheteurs quant à la qualité environnementale des logements.

Audit énergétique obligatoire pour les logements classés E

Dès le début de 2025, les transactions immobilières concernant les logements classés E nécessiteront la réalisation d'un audit énergétique. Déjà imposée depuis avril 2023 pour les biens notés F ou G, cette obligation vise à prolonger cette vigilance à des logements légèrement moins énergivores.

Le coût d’un audit énergétique varie généralement entre 500 et 1 000 euros, un investissement néanmoins crucial pour anticiper les travaux de modernisation nécessaires et valoriser le bien.

Modifications de MaPrimeRénov'

Bonne nouvelle pour les propriétaires envisageant des travaux de rénovation énergétique : les aides du dispositif MaPrimeRénov' seront accessibles jusqu'au 31 décembre 2025. Ce soutien financier s'appliquera aux logements classés F ou G lors de rénovations spécifiques comme le changement de fenêtres ou l’isolation thermique.

Les travaux dits "induits", nécessaires pour accomplir les rénovations énergétiques principales, seront eux aussi éligibles à cette prime. Une évolution qui encourage encore davantage les individus à investir dans des améliorations respectueuses de l'environnement.

Fin de la loi Pinel

Les dispositifs fiscaux liés à la loi Pinel prendront fin en 2025. La réduction d’impôt offerte aux investisseurs immobiliers mettant en location un logement neuf pendant 6, 9 ou 12 ans était un atout majeur pour beaucoup. L'arrêt de cette loi signifiera la fin d'une incitation financière clé dans certaines zones tendues du marché immobilier français.

Bien que d'autres mesures pourraient être envisagées pour remplacer ce dispositif, aucune alternative n'est encore définitivement actée. Il est important de suivre de près les annonces gouvernementales à cet égard. Pour autant, il existe d'autres solutions permettant d'investir dans l'immobilier en Corse.

Extension du Prêt à Taux Zéro (PTZ) et hausse des frais de notaire

Parmi les initiatives à venir, on note une possible extension du Prêt à Taux Zéro (PTZ). Ce prêt pourrait devenir disponible pour l'achat de maisons neuves ou d'appartements sur tout le territoire, même dans les zones moins tendues. Cette mesure favoriserait fortement l'accession à la propriété pour de nombreux ménages.

D’un autre côté, les frais de notaire, ou droits de mutation à titre onéreux (DMTO), vont augmenter. Pour un projet immobilier de 250 000 euros, cela représenterait un surcoût de 1 250 euros environ. Une réalité qui pourra décourager certains acheteurs potentiels et impacter le dynamisme du marché.

Fiscalité des plateformes de location de courte durée se durcit

La fiscalité sur les locations de type Airbnb est également modifiée à compter de 2025. Le gouvernement a décidé de réduire l'abattement fiscal sur les revenus générés par les meublés touristiques non classés, le faisant passer de 50% à 30%. Les propriétaires concernés devront désormais revoir leurs calculs de rentabilité.

Cette initiative vise à équilibrer la concurrence entre les différents types de locations et encourager les démarches de classification officielle des hébergements proposés sur ces plateformes.

Enregistrement obligatoire des meublés touristiques

Enfin, tous les meublés touristiques devront obligatoirement être enregistrés auprès des municipalités, et ce, quel que soit leur emplacement. Jusqu'alors réservée aux zones tendues, cette mesure facilitera la gestion des quotas de tourisme et aidera à réguler le marché de la location à court terme.

Dans cette perspective, les communes disposeront de meilleurs outils pour contrôler et éventuellement limiter l'afflux de locations touristiques, protégeant ainsi leur propre parc résidentiel.

Taxe foncière en hausse

Terminons avec la taxe foncière, qui connaîtra une nouvelle augmentation en 2025. La valeur moyenne de cette taxe, après avoir franchi les 1 034 euros en 2023 puis les 1 074 euros en 2024, devrait atteindre environ 1 088 euros. Des variations pourront exister selon les villes, certaines ayant d’ailleurs déjà fait face à des hausses marquantes, notamment Nice.

Cette hausse affectera directement les budgets des propriétaires et pourrait influencer leurs décisions d’investissement futur dans l’immobilier.

Ces diverses réformes et ajustements réglementaires montrent clairement la volonté des autorités d’influencer positivement le secteur immobilier, tout en favorisant une meilleure efficacité énergétique et une régulation accrue des pratiques locatives et transactionnelles. Propriétaires comme locataires doivent donc rester informés et préparer leurs stratégies en conséquence pour naviguer au mieux ces nouvelles réalités. Pour cela, n'hésitez pas à prendre rendez-vous avec nos équipes à Porticcio et Ajaccio afin d'obtenir plus d'informations et réaliser votre futur projet immobilier dans les meilleurs conditions possibles. 

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